N° 1030004 - Monument aux morts
Adresse :
square du Général-Leclerc
Coordonnées GPS :
:
À la gloire des enfants de Vichy morts pour la France
Localiser :
Historique :
Le monument aux morts de Vichy s'élève au milieu du square du général Leclerc, au cœur du quartier thermal, au plus proche des grands hôtels. Il se compose d'un bloc de granit en forme de podium, qui sert de support à deux sculptures en bronze : un bas-relief pyramidal adossé contre la face verticale de la structure de pierre et une statue géante qui couronne le gradin central. Le bas-relief met en scène un assaut réunissant en une immense fresque un large échantillon d'unités et de soldats qui participèrent aux combats. Tous s'élancent sous la protection d'une Victoire aux ailes déployées, qui exhibe une nudité triomphante jaillissant des replis de sa chlamyde. Le regard véhément, elle pousse un cri de guerre et guide les soldats au combat de la pointe de son glaive tendu, dans une attitude qui rappelle celle de la Victoire du Départ des Volontaires de Rude ornant l'Arc de Triomphe. L'allégorie vichyssoise est coiffée d'un bonnet phrygien et les fines lanières de cuirs collées à son buste et à sa taille forment un baudrier et une ceinture destinés à maintenir le fourreau flottant derrière elle. L'assaut qui est conduit sous son égide se lit de droite à gauche. Un joueur de clairon et un transmetteur portant une cage d'où s'échappent des pigeons voyageurs progressent sous la protection d'un char lourd Saint-Chamond, qui propulse sur un monticule sa masse de tôles rivetées mues par des chenilles. Au premier plan, un blessé implore de l'aide, couché à côté d'une caisse éventrée de grenades. Devant lui, un groupe d'hommes avance. Parmi eux, on peut identifier deux servants de mitrailleuse avec leurs caisses de munitions, un représentant des troupes coloniales, nu-tête, portant bottes, sabre, tunique et capote, un aumônier-maître-chien avec son animal, un tireur accroupi derrière une tranchée protégée par des sacs de terre. Au-dessus d'eux, un lancier à cheval fonce sus à l'ennemi, en soutien à un dernier groupe qui avance vers la ligne de feu, fusil Lebel en mains. Leurs uniformes sont variés, identifiables aux coiffures. On distingue des casques Adrian de fantassins, des képis, un casoar de Saint-Cyrien, un béret de chasseur alpin, des casquettes (officier de fusiliers-marins?). Les détails des équipements portés par les soldats ou jonchant le sol sont reproduits avec une grande précision. On reconnaît pelles, brodequins, bandes molletières, capotes Poiret, baïonnettes Rosalie, bidons M1877 à deux becs, paquetages (surnommés Barda). Dans cette fresque épique, le sculpteur a manifestement voulu réunir l'armée dans toutes ses composantes, aussi bien humaines que matérielles, avec l'idée du rassemblement de tous au service de la patrie. La scène est réaliste dans les détails et la composition pleine d'élan. Couronnant le monument, une statue en ronde-bosse montre un soldat juvénile, vêtu à l'antique d'un exomide (tunique grecque courte resserrée à la taille par une ceinture et laissant une épaule découverte). Il tient un glaive de la main droite et appuie l'autre sur un bouclier frappé aux armes de la ville. Il symbolise le guerrier défendant la patrie. Cette statue allégorique a beaucoup déplu aux anciens combattants, qui eussent préféré voir à sa place un poilu.
Classement monument historique :
PA03000056
Monument aux morts